Freelance et impôts : tout ce que tu dois savoir pour être en règle
Lorsque tu te lances en tant que freelance, il est essentiel de comprendre comment fonctionne le système fiscal français pour éviter les mauvaises surprises. Ce guide te donnera toutes les clés pour déclarer correctement tes revenus et rester en règle avec l’administration fiscale.
1. Choisir le bon statut juridique pour ton activité freelance
En France, plusieurs statuts juridiques sont accessibles aux freelances, chacun ayant ses spécificités fiscales. Le choix de ce statut impactera directement le montant des impôts que tu devras payer. Voici les principaux statuts disponibles :
- Micro-entrepreneur (auto-entrepreneur) : Ce statut est le plus simple et le plus prisé des freelances débutants. Il te permet de bénéficier d’un régime fiscal simplifié et de cotisations sociales réduites. Tu déclares simplement ton chiffre d’affaires tous les mois ou tous les trimestres, et tu paies un pourcentage fixe en impôts et cotisations sociales.
- Entreprise Individuelle (EI) : Ce statut permet une gestion plus souple que les sociétés mais entraîne une imposition sur ton revenu global, avec des cotisations sociales plus élevées que le régime micro.
- Société (SASU, EURL) : Ce sont des statuts pour les freelances souhaitant protéger leur patrimoine personnel, mais ils impliquent une gestion plus complexe. La SASU, par exemple, te permet de payer un impôt sur les sociétés, tandis que l’EURL opère en impôt sur le revenu.
Si tu n’es pas sûr du statut qui te correspond le mieux, consulte notre guide complet sur les statuts juridiques pour freelances pour trouver celui qui correspond à ton activité !
2. Comprendre la TVA et son application pour les freelances
En fonction de ton chiffre d’affaires, tu devras peut-être facturer la TVA à tes clients. En tant que micro-entrepreneur, tant que ton chiffre d’affaires ne dépasse pas certains seuils, tu bénéficies de la franchise en base de TVA. Ces seuils sont les suivants pour 2024 :
- 91 900 € pour les activités de prestation de services (comme les consultants, les développeurs, etc.)
- 188 700 € pour les activités de vente de marchandises.
Si tu dépasses ces seuils, tu devras alors facturer la TVA (20 % pour la plupart des prestations) à tes clients, mais tu pourras également récupérer la TVA sur tes achats professionnels.
3. Comment déclarer tes revenus en tant que freelance ?
Micro-entrepreneur :
Si tu es sous le régime de la micro-entreprise, tes revenus seront imposés sur la base de ton chiffre d’affaires après un abattement forfaitaire (34 % pour les prestations de service, 71 % pour la vente de marchandises). Tu dois déclarer tes revenus chaque mois ou trimestre via le site de l’Urssaf.
En complément, tu devras également remplir une déclaration complémentaire des revenus (formulaire 2042-C PRO) chaque année. Celle-ci te permet de déclarer ton chiffre d’affaires annuel et de payer l’impôt sur le revenu selon un barème progressif.
Entreprise individuelle ou société :
En entreprise individuelle (EI) ou société (SASU, EURL), tu devras déclarer tes bénéfices en fin d’année et payer des impôts en conséquence. Ces statuts impliquent également de tenir une comptabilité régulière, et tu devras déclarer chaque année tes résultats à l’administration fiscale.
Pour une SASU, par exemple, tu seras soumis à l’impôt sur les sociétés (IS) si tu choisis cette option, ou à l’impôt sur le revenu (IR) si tu opères sous le régime de l’EURL.
4. Cotisations sociales et charges à anticiper
Les cotisations sociales représentent une part importante des charges du freelance. Elles couvrent notamment l’assurance maladie, la retraite, et la formation professionnelle. Le taux de cotisation dépend de ton statut :
- Micro-entrepreneur : Environ 23 % pour les prestations de services. (Attention, le taux passera à 24,6% à partir de 2025.)
- EI ou SASU : Les cotisations sociales sont plus élevées et basées sur les bénéfices réalisés.
5. Quels sont les avantages fiscaux pour les freelances ?
Le statut de freelance en France offre certains avantages fiscaux intéressants. En particulier :
- Le prélèvement libératoire de l’impôt sur le revenu : Si tu es en micro-entreprise et que ton revenu fiscal de référence ne dépasse pas un certain seuil (27 000 € par part), tu peux opter pour ce prélèvement libératoire. Cela te permet de payer un pourcentage fixe d’impôt (1 % à 2,2 % selon l’activité) en même temps que tes cotisations sociales, simplifiant ainsi la gestion de tes impôts.
- Les exonérations temporaires : Certains dispositifs régionaux offrent des exonérations de charges sociales, notamment dans les zones de revitalisation rurale ou pour les jeunes créateurs d’entreprise.
6. Rester à jour sur les changements fiscaux
Le cadre fiscal évolue régulièrement. Pour 2024, par exemple, il est prévu des ajustements concernant le seuil de chiffre d’affaires pour bénéficier de la micro-entreprise, ainsi que des réformes potentielles sur les cotisations sociales des travailleurs indépendants.
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Mieux gérer tes impôts, c’est aussi mieux gérer ton activité !
En tant que freelance, bien comprendre le système fiscal français est essentiel pour éviter les erreurs et maximiser tes revenus. Que tu choisisses la micro-entreprise ou un autre statut, assure-toi de rester en règle avec l’administration. Et si tu as encore des doutes, n’hésite pas à te rapprocher d’un expert-comptable ou à consulter notre guide détaillé sur les statuts juridiques pour trouver celui qui correspond à ton activité !